Mélusine règne sur les châteaux

Melusine

Mélusine est un personnage féérique féminin légendaire issu des contes populaires et chevaleresques du Moyen Âge. S’il y a plusieurs déclinaisons ou versions de la fée Mélusine, (du Poitou au Luxembourg) elles ont toutes en commun d’une part la malédiction du samedi (quand une queue de serpent pousse à la place de ses jambes), et d’un autre côté, le fait que Mélusine soit une fée bâtisseuse. On lui attribue plusieurs villes, monuments et tours, qu’elle était capable de construire en une seule nuit.

La malédiction de Mélusine


Chaque samedi, ses longues jambes se couvrent d’écailles et prennent l’aspect d’une queue de serpent. Si on la surprend dans cet état, elle ne reprendra plus jamais forme humaine. Pour contrer le maléfice, l’homme qu’elle épousera ne devra pas chercher à la voir ce jour-là.

Le Prince Charmant…


Un beau jour, Raimondin part avec son oncle, le comte de Poitiers, à la chasse au sanglier. lors de la mise à mort de la bête, Raimondin tue accidentellement son oncle. Terrassé de remord et de chagrin, poursuivit pour meurtre, il s’enfuit et erre à travers la forêt.
Au détour d’un chemin, il aperçoit trois jeunes filles. Mélusine lui sourit, lui propose de l’innocenter et lui promet bonheur et prospérité s’il l’épouse. Mais il ne devra jamais chercher à la voir le samedi. Raimondin, ébloui par la beauté de la jeune fille, consent à l’épouser.

La Fée bâtisseuse


Mélusine devient bâtisseuse, et construit de nombreux bâtiments médiévaux, le château de Lusignan et fonde de nombreuses villes, les murailles de la Rochelle et des églises. Et Raimondin devient le plus puissant seigneur du Poitou.
On dit aussi que cette fée donna naissance à une multitude de nobles et de grands ; et que de là tirent leur origine les rois de Jérusalem et de Chypre, ainsi que les comtes de la Marche et de Parthenay.

Une fin tragique


Toutes les versions ont la même fin : Raimondin surprend sa femme au bain et découvre sa queue de serpent. Mélusine se jette alors par une fenêtre aussi légèrement que si elle avait eu des ailes en poussant un cri de désespoir. À Sassenage, près de Grenoble, elle est une sirène qui vit dans des grottes appelées « Cuves de Sassenage » et qui sont l’une des sept merveilles du Dauphiné ; elle ne peut alors reprendre sa forme de femme et reste prisonnière de la grotte. Ses larmes se sont transformées en petits galets « magiques » qui soignaient les troubles ophtalmiques (« pierres ophtalmiques de Sassenage » ou « larmes de Mélusine »).